
La capsulite d’épaule, également appelée capsulite rétractile ou épaule gelée, est une pathologie inflammatoire et fibro-proliférative de l’articulation gléno-humérale. Elle se caractérise par une douleur progressive et une raideur marquée de l’épaule, avec une limitation globale des amplitudes articulaires actives et passives, en particulier en rotation externe, en abduction et en flexion.
Sur le plan physiopathologique, la capsulite résulte d’un épaississement et d’une fibrose de la capsule articulaire, associé à une inflammation synoviale. Ce processus entraîne une rétraction capsulaire, réduisant le volume intra-articulaire et limitant le glissement des surfaces articulaires. On observe également une hypervascularisation et une augmentation de la densité de myofibroblastes dans la capsule, similaires à des processus cicatriciels pathologiques.
La capsulite peut être idiopathique (forme primitive) ou secondaire à un traumatisme, une chirurgie, une immobilisation prolongée ou des pathologies systémiques comme le diabète, les troubles thyroïdiens ou la maladie de Parkinson. Elle touche plus fréquemment les femmes entre 40 et 60 ans.
L’évolution clinique est généralement en trois phases : la phase douloureuse (inflammatoire), la phase de raideur (adhésive) et la phase de récupération (résolutive). Le processus peut durer de 12 à 36 mois, parfois plus.
Le diagnostic repose principalement sur l’examen clinique, complété par l’imagerie (IRM ou arthro-IRM) pour exclure d’autres atteintes comme une rupture de la coiffe des rotateurs. Le traitement est conservateur dans la majorité des cas : antalgiques, rééducation douce, infiltrations corticoïdes et accompagnement pluridisciplinaire. L’ostéopathie, par des techniques douces, peut contribuer à améliorer la mobilité, réduire la douleur et favoriser une meilleure vascularisation des tissus périarticulaires.
Dans la prise en charge pluridisciplinaire de la capsulite d’épaule, l’ostéopathie occupe une place complémentaire. En travaillant sur les restrictions de mobilité, non seulement au niveau de l’épaule mais aussi des zones connexes (rachis cervical, dorsale, grille costale), l’ostéopathe vise à restaurer les équilibres mécaniques et à améliorer les compensations. Par des techniques myotensives, fasciales ou fonctionnelles, il peut contribuer à diminuer la douleur, améliorer la trophicité tissulaire et soutenir la phase de récupération. En complément, la kinésithérapie propose des exercices de mobilisation progressive, tandis que le médecin peut intervenir avec des infiltrations ou un suivi médicamenteux. Une approche coordonnée entre ces disciplines permet d’optimiser les résultats et d’adapter la prise en charge aux différentes phases de l’évolution de la capsulite.